et aussi Cesare, qui m'a permis de les connaître, ainsi que les autres personnes que je ne connais pas et qui partagent les mêmes galères, et sûrement leur valeur.NParmi les personnes qui sont aujourd'hui menacées de recommencer à expier, (...) j’ai connu au cours de ma vie quatre cœurs en or...
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et aussi Cesare, qui m'a permis de les connaître, ainsi que les autres personnes que je ne connais pas et qui partagent les mêmes galères, et sûrement leur valeur.
Quand je suis face à un drame qui touche mon entourage ou les personnes que, dans ma vie, j’ai aimé, les mots m’assaillent, ils m’attaquent. Ils tournent en tornade à travers et autour de moi, ils me harcèlent jusqu’à la nausée. Ils se précipitent dans mes oreilles, mes yeux, mon nez, ma gorge, mon crâne, ressortent par ma bouche de force, ou relancent mes douleurs cervico-brachiales pour parvenir jusqu’à mes doigts et forcer leur obéissance sur le clavier ou la plume. Je ne trouve pas le repos pour autant quand ils y parviennent, quand bien même tout de la façon dont il me touche aurait été exprimé. Je ne trouve pas le repos tant que le drame continue de se jouer. Ça fait mal. Mal au ventre jusqu’à la nausée, mal dans le plexus solaire, qui semble comprimé devant comme derrière au point qu’il semble devoir finir par exploser, mal au dos, mal dans la poitrine, mal dans la gorge et tout le long des tendons de mon corps. Et ça fait d'autant plus mal que je ne me sens pas légitime à exprimer cette douleur là, tant elle me semble infime au regard de mes propres maux. Et cette sensation là, d'illégitimité, qui se mue en sentiment de culpabilité inextricable, j'en connais de plus proches que moi qui sont piège.e.s dedans, au point que cela sabote leur mental, d'abord, et leur propre vie professionnelle, sentimentale, familiale : "comment moi, fille de, incapable soulager les souffrances de mon père malade, resserré entre 4 murs étroits et sales, sans activité, sans relations humaines, comment j'oserais me plaindre?"
Parmi les personnes qui sont aujourd'hui menacées de recommencer une fois encore à expier, puisque la pseudo justice des hommes ou de leur foutu système capitaliste est toujours aussi archaïque, vengeresse, et pour autant ne reconnaît pas d’autre expiation que sa batterie de torture moyenâgeuse, j’ai connu au cours de ma vie quatre cœurs en or. Leur moteur depuis toujours, depuis avant même le piège auquel leur détermination et le système injuste qu’ils combattaient les avait acculés, c’est l’amour de l’humanité, la volonté de participer à la sortir de la merde incroyable dans laquelle elle se trouve toujours, de lui rendre son espoir, sa dignité, sa liberté, ses rêves, sa beauté, son avenir.
Comme nous toutes et tous, elles ne savent pas comment y parvenir. À la différence de celles et ceux qui n’ont pas vécu ça, elles se sont retrouvées à l’aube de leur jeunesse dans un contexte, une ambiance, une effervescence, un espoir et une puissance, face à la violence d’une oppression grandissante, qui les ont convaincues qu’elles entrevoyaient l’issue, et qu’il fallait coûte que coûte aller jusqu’au bout...
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