Jardins Joyeux Rouen
🌱🌲⛏️ UN NOUVEAU POTAGER POUR LES JARDINS JOYEUX ⛏️🌲🌱
Hier, samedi 3 décembre, nous avons pris possession de l’ancien centre médico-psycho-pédagogique Binet à coté des jardins de Repainville à Rouen. Nous vous invitons à nous y rejoindre pour le découvrir et continuer à l’investir samedi prochain à 14h.
Nous avons déclaré en entrant dans les lieux :
Après plus d’un an et demi de lutte autour des Jardins Joyeux, nous avons empêché la construction d’un immeuble qui devait éventrer la partie haute des jardins. Mais cette victoire n’est pas complète tant qu’on n’a pas récupéré nos potagers. Nous nous étions promis de nous retrouver avant l’hiver pour les reprendre. Aujourd’hui la mairie nous fait croire que les dés sont jetés, que la partie est finie, que Sedelka restera propriétaire de la partie haute des jardins et que nous ne pourrons pas la récupérer. Ce n’est pas vrai, une possibilité d’un retour aux Jardins Joyeux est encore possible. Simplement le Maire n’a aucune volonté à rendre commun cet espace, il ne veut pas des potagers dont il n’aurait pas le contrôle. Il ne veut pas du projet que nous portons, de notre réponse à la catastrophe, trop excessive à son goût.
Face à l’éclatement des communs, les crises à répétition qui touchent nos quotidiens et ne sont plus des prédictions d’un avenir lointain. Face à l’annihilation des groupements collectifs qui nous permettaient de lutter contre l’éclatement de nos vies, le délitement de nos liens. Face au capitalisme qui a rempli ses objectifs quitte à provoquer la disparition de l’humanité. Deux questions se posent :
Qu’est-ce que nous lie entre nous ? Tous les moyens de déjouer le pouvoir
Qu’est-ce qui nous lie au pouvoir ? Notre dépendance au pouvoir repose sur deux piliers : l’énergie et la nourriture. Si on veut envisager un avenir où il y a du commun il faut redéfinir nos usages politiques, il faut reconquérir l’énergie et la bouffe à la campagne et en ville.
Aujourd’hui, comme il y a plus d’un an nous l’avions fait aux Jardins Joyeux, nous prenons de la terre. Nous l’occupons pour la rendre commune, pour la partager avec les habitants de Rouen et créer du lien autour de la problématique alimentaire. Car il nous est autant vital de produire de la nourriture que des solidarités.
Nous ne pouvons pas attendre patiemment que les Jardins Joyeux nous reviennent. Face à la nécessité actuelle de penser ensemble notre autonomie alimentaire, nous devons préparer des potagers maintenant pour cultiver dès le printemps. C’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui, dans cet espace qui doit revenir à des associations environnementales. Ce lieu nous le partagerons avec les associations qui attendent depuis longtemps que la Mairie le réhabilite pour son usage associatif. Nous voulons l’approprier collectivement pour le faire vivre et ne plus le laisser à l’abandon.
Ce qu’on fait aujourd’hui, ce que nous faisions aux jardins joyeux, c’est une expérience. On veut créer ensemble d’autres formes de vie, des modes d’existence que l’urbanité tend à faire disparaître. Nous voulons ouvrir une voie, continuer de vivre cette possibilité alors, donnons-nous en les moyens. Ici, nous cultiverons la terre, mais encore plus, nous créerons du commun, du partage, de la convivialité, de la joie. Ensemble, vivons et partageons les fruits de notre production.
C’est une solution simple et efficace, partout où nous sommes, créons des potagers.
Aujourd’hui nous prenons des jardins, demain la ville.
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